Temps et espaces, les ellipses d’une improvisation en diptyques

L’Atelier Images Périphériques est partenaire des Journées Nationales des Artistes 2025. Durant ces deux journées, les 13 et 14 septembre 2025, le collectif atelier images périphériques propose une exposition inédite, des temps de rencontres, et une improvisation en diptyque. Pour cette première édition, les artistes Marie Combes et Patrick Renaud, photographes plasticiens, membres du collectif, présenteront l’exposition « Temps et espaces, les ellipses d’une improvisation en diptyques. »

http://www.combesrenaud.com

Partenaires Maison des Artistes et JNA 2025. Soutenu par le Ministère de la Culture et l’AMF.

Une traversée des détails

Exposition « Une traversée des détails » octobre 2024

avec Marie Combes, Patrick Renaud, Combes & Renaud

Les recherches personnelles sur les végétaux et les fleurs du binôme Combes & Renaud, photographiées à la chambre 4×5 inches s’inscrivent avec pudeur dans la lignée des portraits, mais aussi des planches botaniques. Chaque photographie interroge la plante, ce travail au départ en duo, est aussi pour chacun des artistes un regard personnel sur le sujet. L’attention au vivant s’exprime chez Patrick Renaud en noir et blanc, la série présentée restitue la sensation d’observer un film argentique, la lumière sur le sujet est un éloge de la transparence, mais aussi une méditation sur l’épaisseur du temps. Chez Marie Combes se côtoient la couleur et le noir, le portrait est présent dans son travail sous une autre forme, ici, ces fragiles fleurs sculptures se déploient dans l’image, avec l’énergie d’une gestuelle éphémère.

Exposition collective, Atelier Images Périphériques, octobre 2024.

Les œuvres présentées sont limitées à 7 exemplaires plus deux épreuves d’artistes
Tirages procédé fine art, encres pigmentaires sur Baryta Infinity Matt Canson 310gr

Rencontres-exposition en octobre

Chroniques subjectives, exposition collective, Marie Combes, Christophe Ponceau, Patrick Renaud. Chroniques subjectives présente les travaux photographiques sur le paysage de trois artistes.

Chroniques subjectives / Exposition collective

du 13 octobre au 15 octobre 2023 / Événement spécial POAA 2023 / Portes Ouvertes Ateliers d’Artistes de Montreuil

Chroniques subjectives présente les travaux photographiques sur le paysage de trois artistes. Marie Combes et Patrick Renaud avec « Fugitives / Detroit ». One step, and then another… et « Extension des territoires » invitent Christophe Ponceau, Paysagiste scénographe avec la série « Le bénéfice du doute ».

Le but de l’exposition Chroniques subjectives est sans doute moins de présenter trois artistes, trois regards différents, ce qui va de soi, que de tenter l’expérience « d’organisation » de ces photographies. Organiser, c’est-à-dire trouver une articulation, des liens autour de leur vécu. Comme tout témoignage, c’est au risque d’imaginer plutôt que relater: disposées ainsi, les images se frôlent, se déforment les unes au contact des autres, intérieurement à la série, extérieurement aux autres séries. L’image seule nous dit sa précarité, ses silences, aussi ses possibilités à devenir une autre image.
Alors ce sera quoi cette expérience de confronter la pratique du photographe à l’imaginaire du spectateur ? Expérience qui pourrait produire une image, celle qui n’est pas encore venue, celle qui reste à faire.

  • Alors, c’est toujours de l’imaginaire ? Dit elle.
  • Ça se pourrait bien, ma jolie.

Marie Combes interroge à nouveau son travail sur Detroit. Suite à la publication d’un livre d’artiste en 2016 « Fugitives / Detroit. One step, and then another… ». L’investigation pour cette exposition est brutale et opte pour la pénombre, allant jusqu’à modifier le format pour exprimer la ville friche, la ville paysage.

Patrick Renaud construit une image à partir de plusieurs autres. Des images qui montrent ce qui fut, de minces fragments de temps qui s’additionnent et jouent de l’opacité et de la transparence. Dans la rencontre avec les œuvres exposées y aura-t-il pour chaque spectateur, création d’une autre image ? Que faisant nous à les fixer, à tenter de les arrêter pour y voir de la réalité ?

Christophe Ponceau collecte des images lors de ses déplacements. Elles sont autant de notes éparses qui documentent son travail et interrogent sa perception des lieux. Dans le cadre d’une exposition collective, comment vont-elles agir ensemble puis sur les autres images ?

l’atelier-images-périphériques 15 rue Jules Ferry, Bagnolet
du 13 octobre au 15 octobre 2023 > ÉVÉNEMENT SPÉCIAL POAA 2023
Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes de Montreuil

Vernissage vendredi 13 octobre de 17h à 21h
samedi 14 octobre & dimanche 15 octobre de 14h à 19h

Patrick RENAUD, rencontres-exposition en novembre

Journal des brumes et les surfaces du monde

« L’image est ce devant quoi l’on s’arrête, elle est ou devrait être l’arrêt qui fixe le regard et entrouvre à partir de cette stase, fût-elle la plus modeste, le champ d’une expérience toujours à venir ».
La reprise et l’éveil. J-C. Bailly

Si il y a un point commun à ces deux séries, ce serait, me semble-t-il d’être sans réponses aux questions que pose l’histoire de la perspective linéaire. Je prends la précaution du me semble-t-il car bien souvent la présentation du travail ressemble à un témoignage, fait remonter des expériences. Alors qu’il s’agit parfois pour contrer une dispersion, des incohérences, d’une réorganisation de fragments réels ou imaginés. Mais supposons que la perspective ait été un point d’attraction qui ait satellisé les choix ou orientations de ces travaux. Cette géométrie est alors d’une grande efficacité pour notre aspiration à voir, mais au risque, c’est ce qu’elle fait, de dissimuler des éléments ou de les réduire dans le lointain à une presque invisibilité. Soit, faisons des sacrifices pour organiser les apparences du monde. Nous y gagnons de connaitre la place de l’auteur-spectateur et celle de l’Homme décidant le monde. 
Je pense cependant que dans ces histoires de perspective ce qui ne me convenait pas était d’être tenu à l’immobilité convenue de l’auteur ou du spectateur. La perspective n’aime pas le mouvement, elle n’est pas faite pour lui.

Depuis « Sédiments » en 2013, la matière première de mes séries est venue de mes anciens négatifs. Empilés, superposés jusqu’à obtenir une image autre. Puisque l’on ne demande qu’à y croire, alors voyons jusqu’où c’est possible, où plutôt voyons ce que devient la réalité photographique. J’ai donc appliqué ce protocole à d’autres séries. Et avec « Subjectile » et « Les surfaces du monde » en choisissant de conserver l’ensemble du négatif et les indications sur ses bords. Dévoiler la surface de l’image, s’obstiner à faire apparaître l’espace des apparences. Je ne sais si cela fonctionne, mais ça a ouvert, déplié « Le journal des brumes » qui semblait attendre, comme embusqué.
Il n’est pas question d’une chronologie narrative avec sa logique mais de fragments sensibles qui se frottent, se déforment, s’épuisent au contact. La photographie est aussi un corps à corps, peut-être même n’est elle que cela…

« Le journal des brumes » s’est imposé et en appliquant le même protocole de superpositions j’ai pensé aborder le mouvement, mais est-ce bien du mouvement qui est restitué ? N’est-ce pas plutôt une autre dynamique, d’autres tensions puisque c’est le mouvement qui crée ces formes ? Certes, au montage il y a des choix, je retranche, ou favorise telle photographie, mais cette tentative d’organiser le chaos est bien dérisoire par rapport à ce que demandent les images. Elles étaient là avant moi et exigent que je trouve leur place, leur cohabitation possible.
Il y a une certaine duplicité dans la photographie qui fait sa force, celle de nous renseigner pour ne rien dire, d’admettre qu’une image n’est pas une capture, pas un acquis. Elle cherche en silence son autonomie. Et même si il faut bien à un moment donné s’arrêter, une photographie n’est jamais finie et ce qu’elle montre n’a décidément rien à voir.

P. RENAUD. oct 2021

Journal des brumes ©Patrick RENAUD
Les surfaces du monde ©Patrick RENAUD
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